Поль Верлен — Paul Verlaine

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Paul Verlaine « Invectives »

Contre les Parisiennes

Il faut enfin parler de la Parisienne
Mieux que banalement
Et lui dire sans fiel que dans la chose sienne
Tout n’est pas qu’agrément.

Elle-même se dit point belle mais jolie
Et par « jolie » elle, elle entend
Quelque chose de laid platement que pallie
Un port de tête exorbitant

Et qu’émaillent des mots ressassés qu’elle vole
Aux journaux finis d’achever,
Avec, en sus, un tortillement trop frivole
Des hanches pour faire… rêver.

La chlorose est son lot et ses cuisantes suites
Et la tuberculose aussi,
Aussi la fausse couche et ses péritonites,
Aussi tous maux dans ces tons-ci…

Elle qui se prétend reine de l’élégance,
C’est d’Angleterre, deux ou trois
Ans après, qu’elle tire — et vêt d’extravagance
Les modes, son goût et son choix.

Mais assez. Résumer sera faire œuvre pie.
Total : C’est fade et polisson
Et c’est bavard et c’est voleur comme une pie
Et c’est putain comme chausson.