«Enfin, après deux ans, je te revois » — et t’aime
Pour de bon cette fois,
A cause de ton corps d’abord, et surtout même,
En raison de ta voix
Si bonne et si calmante et qui dicte des choses
Paisibles à mon cœur
Un peu cruel mais doux au fond, telles aux roses
Les épines et, sœur
Presque aimée à cause de ta gente sagesse
A travers tant et tant
De gaîté polissonne, et de cette largesse
D’un cœur pourtant prudent.
Que ton cœur et mon cœur régnent donc sans conteste
Sur notre vie à tous
Les deux — et dès ce soir (ô jour, je te déteste !)
Soyons-nous bons et doux !