Поль Верлен — Paul Verlaine

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Поль Верлен — Paul Verlaine

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Paul Verlaine « Invectives »

Détestant tout ce qui sent

Si jamais quelques noms s’embrouillent sur ma lyre
Ce ne sera jamais que Grivel et Grévil.

Détestant tout ce qui sent la littérature,
Je chasse de ce livre uniquement privé
Tout ce qui touche à l’horrible littérature.

Pourtant un mot, un simple mot, et puis c’est tout,
Sur un faquin qui s’est permis des facéties
À mon endroit. — Un simple mot et puis c’est tout.

J’étais à l’hôpital, lequel ? Vraiment le sais-je,
Étant si coutumier et du fait et du lieu !
J’étais à l’hôpital. Dire lequel ? Qu’en sais-je ?

Or pendant ce temps-là de miens cuisants ennuis,
De douleurs non pareilles et de quantes souffrances,
Et pendant ce temps-là de miens cuisants ennuis,

De remèdes amers, d’opérations dures,
D’odeurs mauvaises, de misères et de tout !
Ô remèdes amers, opérations dures !

Ce monsieur crut plaisant de me couper en deux !
Le poète, très chic, l’homme, une sale bête.
Voyez-vous ce monsieur qui me coupait en deux ?

Rentre, imbécile, ton « estime », pour mes livres.
Mais ton mépris pour moi m’indiffère, étant vil.
Garde, imbécile, ton « estime » pour mes livres,

Dernier des reporters, et premier de Graivil.